Jusqu'à récemment, on estimait que la construction du village situé dans ce que l'on connaît sous le nom de Ciudad Perdida datait de l'an 1000 de notre ère. Cependant, les recherches archéologiques les plus récentes menées dans le parc ont révélé que les zones d'habitation les plus anciennes datent d'environ 650 de notre ère et ont été occupées jusqu'à au moins 1100 ou 1200 de notre ère, elles appartiennent donc à la période connue sous le nom de Neguanje. Situées dans le secteur nord de l'établissement, elles correspondent au premier groupe de terrasses et d'anneaux que l'on trouve à la fin de l'escalier qui monte depuis le río Buritaca.
Ces anciennes structures sont enfouies sous les terrasses et les anneaux visibles, ce qui donne des indices sur la séquence de construction de ce secteur et de l'axe central.
Les terrasses de ce groupe de résidences ont apparemment été construites de manière ascendante, tout comme la séquence de terrasses de l'axe central, la grande terrasse étant la dernière à être édifiée. Cela suggère que les terrasses et les murs en pierre, nettoyés et consolidés entre 1976 et 1986, et qui sont visibles, ont été construits entre 1200 et 1600 de notre ère, après modification et enfouissement des constructions antérieures.
C'est durant cette période que le design visible aujourd'hui lors de la visite du parc a été atteint. Certains archéologues estiment qu'au XVIe siècle, Teyuna aurait compté entre mille cinq cents et deux mille habitants, et que si l'on prend en compte les autres établissements situés dans le bassin, la population de la zone aurait dû être d'environ dix mille personnes. Ce sont des estimations préliminaires, car il est difficile de réaliser des calculs démographiques précis pour les populations précolombiennes.
Extrait du guide des visiteurs du Parc Archéologique Teyuna – Ciudad Perdida de l'Institut Colombien d'Anthropologie et d'Histoire (ICANH).
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